2019 : un programmation riche et variée
Le projet de programmation 2019 adopté par l'Assemblée Générale de Musique en Polynésie
va offrir à nos publics adhérents, sympathisants et scolaires et élèves du Conservatoire un programme riche et varié :
-Mars : Flavien SOYER mandolines
Après avoir étudié la mandoline au CRD d'Argenteuil, Flavien Soyer obtient en 2011 son DNSPM (Licence d’interprète et licence de musicologie à la Sorbonne) au Pôle Supérieur d'enseignement artistique de Paris-Boulogne-Billancourt dans la classe de Florentino Calvo, ainsi que son DE en 2012. En 2007, il reçoit le prix d'excellence de la CMF avec les félicitations à l'unanimité du jury. Il se perfectionne également en guitare auprès d’Alberto Vingiano et de François Laurent auprès de qui il obtient son DEM de guitare.
Son activité pédagogique l’amène à développer la mandoline par la formation de nouveaux élèves. C’est en 2013 qu’il créé la classe de mandoline au CRR d’Annecy en étroite collaboration avec l’Estudiantina d’Annecy, orchestre à plectre qu’il dirigea de 2010 à 2017. Flavien Soyer enseigne aujourd’hui la mandoline et la guitare au sein des conservatoires d’Argenteuil et de Sartrouville.
Il partage aujourd’hui sa pratique musicale entre l’enseignement et la vie artistique. Flavien Soyer se produit régulièrement en concert solo (Paris, Venise, Rio de Janeiro…) et en musique de chambre dans divers récitals et festivals : Quatuor de l'Estudiantina d'Argenteuil, Duo Vitalis avec le pianiste Daniel Gardiole, Ensemble MG21 (avec lequel il enregistre plusieurs CD sous la direction de Florentino Calvo), Trio Piamancello avec Anaïs Belorgey au violoncelle et Thibault Maignan au piano.
Dans ces formations, le répertoire classique et contemporain, original pour mandoline, est à l’honneur. Mais son intérêt pour la musique populaire s’affirme dans des projets éclectiques comme T4NO (avec le rappeur napolitain Lucariello – projet autour du tango et de la musique napolitaine).
C’est en majeure partie vers la musique instrumentale brésilienne que son activité se tourne. Avec notamment son duo avec le guitariste 7 cordes brésilien, José Ferreira, et d’autres groupes comme les Bécots da Lappa…
Il joue depuis quelques années un bandolim 10 cordes du luthier Pedro Santos. Sa volonté est aujourd’hui de mettre en relation les pratiques fortes de la mandoline au brésil avec la pratique européenne. Pour cela, il travaille actuellement avec plusieurs compositeurs pour créer un répertoire nouveau et sans frontière pour le bandolim 10 cordes.
Outre ces différents projets, Flavien Soyer est régulièrement invité à jouer avec de grands orchestres comme ceux de l'Opéra de Paris, Lyon, l'Orchestre de Paris, l'Opéra de Massy, l’ensemble orchestrale de Paris, l’Orchestre Nationale de France, l’Orchestre Philarmonique de Radio France, l’Orchestre Nationale d’Île-de-France, Orchestre Prométhée…avec lesquels il participe à plusieurs émissions de télé, tournées…
https://www.facebook.com/soyerflavien/videos/227037877871974/?t=23
-Avril : Erik BERCHOT
Erik Berchot est un pianiste français né le 14 février 1958 à Paris.
Très tôt il entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où il obtient un 1er prix de piano et de musique de chambre dans la classe d'Yvonne Loriod. Il devient par la suite soliste à Radio France.
Erik Berchot est lauréat de nombreux concours internationaux : Marguerite Long (France), Viotti (Italie), Maria Canals (Espagne), Young Concert Artist (U.S.A. à New york) et Frédéric Chopin à Varsovie (Pologne).
Erik Berchot est le pianiste-acteur du film de Claude Lelouch Partir, revenir (1985) dans lequel il interprète le 2e concerto de Serge Rachmaninov ainsi qu'un Mouvement de Concert de Michel Legrand spécialement composé pour ce film.
Michel Legrand, qui partage régulièrement la scène avec Erik Berchot, transcrit à son intention les Parapluies de Cherbourg, Yentl et les Moulins de mon cœur (version pour deux pianos).
Il est sollicité pour des enregistrements consacrés à Chopin, Rachmaninov, Saint-Saëns, Debussy...
Erik Berchot et Philippe Étesse (Comédien) sont les interprètes et auteurs du spectacle « Chopin ou le Malheur de l'idéal » ; spectacle à l'affiche du théâtre de la Gaîté Montparnasse à Paris durant plusieurs mois ainsi qu'en tournée dans toute la France en 1989, cumulant près de 250 représentations.
Depuis 2007, il est le pianiste soliste de Charles Aznavour au Palais des congrès de Paris1 et pendant la tournée en France, Égypte, Portugal et Amérique du Sud et du nord (Canada & U.S.A.), Moscou.
Erik Berchot est régulièrement invité par la Société Chopin à Paris à l'occasion du festival de Bagatelle (Paris).
Erik Berchot est le pianiste de l'opéra radiophonique de Claudy Malherbe : La Cantatrice commande de Radio France (septembre 2008).
À Paris, le 28 septembre 2009, Erik Berchot a reçu des mains du compositeur Michel Legrand, au nom du président de la République Française, Nicolas Sarkozy, les insignes de Chevalier de l'ordre national du Mérite.
Il a donné récemment des concerts en tant que pianiste soliste à Tahiti.
Il a entrepris une tournée avec Charles Aznavour à partir de 2013 à Montréal, Londres, Tel-Aviv, Amsterdam, Erevan, Berlin, Francfort, Varsovie (où il a reçu le prix Frédéric Chopin), Barcelone, Rome, Los Angeles, New York, Moscou, Anvers, Genève, Saint-Petersbourg, Recife, Porto Alegre, Rio de Janeiro et d'autres villes encore.
-mai : Mahani TEAVE piano et Musiques traditionnelles de Rapa Nui
du 20 au 27 mai 2019
Mahani TEAVE WILLIAMS, est une artiste Steinway et une ambassadrice culturelle pour l'île de Pâques. Elle a gagné de nombreux prix de concours international de piano. Elle est la pianiste la plus renommée de sa génération au Chili. Originaire de la légendaire île de Pâques (un site archéologique de l'UNESCO), Mahani est la seule musicienne professionnelle en musique classique de son île.
Elle débute comme pianiste à l'âge de neuf ans quand elle accompagne le pianiste chilien Roberto Bravo sur une série de concerts. À l'âge de dix-huit ans, Mahani obtient une licence en musique de la Austral University à Valdivia, au Chili, avec les plus hauts honneurs, tout ayant étudié avec Ximena Cabello. Elle obtient ensuite en 2005, un master en musique au Cleveland Institute of Music, aux Etats-Unis, sous la tutelle de Sergei Babaya, puis poursuit des études doctorales à Berlin, en Allemagne, en 2011 avec Fabio Bidini à la Hanns Eisler Musik Hochschule.
A l’exception de l’Afrique, Mahani a joué dans tous les continents, y compris en Antarctique. Elle a joué pour les cinq derniers présidents du Chili, pour le Congrès chilien, et dans les ambassades du Chili en Amérique, en Europe et en Asie.
En 2008, Mahani a reçu au Chili, le prix Apes de la meilleure interprétation classique pour son Concerto Rachmaninov n ° 1. Cette même année, ainsi qu'en 2016, elle a été distinguée comme l'une des 100 femmes leader de son pays.
En 2012, elle est la co-fondatrice l'organisation à but non lucratif Toki Rapanui, créant la première école de musique et des arts de l'île de Pâques. L'école propose des leçons gratuites de divers instruments (classiques et traditionnels polynésiens) à près de 70 enfants. Toki Rapa Nui cherche à donner des opportunités aux enfants et à contribuer au sauvetage social et culturel de Rapa Nui. Toki a construit une école complètement autosuffisante, unique en Amérique latine et en Polynésie en utilisant des matériaux recyclables, de l'énergie solaire et des collecteurs d'eau.
Depuis son plus jeune âge, tout en étudiant et en jouant de la musique, Mahani est apparue dans des émissions télévisées, à la radio, et dans des centaines d'interviews et d'articles de journaux. Un réalisateur chilien travaille actuellement sur un documentaire sur son parcours, dans l'espoir de motiver et d'inspirer la jeunesse chilienne.
Enrique Icka, originaire de Rapa Nui est l'un des musiciens les plus renommés de l'île.
Par sa musique, et les messages y qu’il délivre, il cherche à conscientiser et inciter chacun à devenir un vecteur responsabilisé de changement positif.
Ses paroles, en langue Rapa Nui, plaident pour la préservation des racines culturelles et la transmission de l'essence unique de l'île.
Il s’est produit en Argentine, Brésil, Etats-Unis et à travers le Chili de Calama à Punta Arenas.
En Octobre 2015, il a participé en tant que musicien invité sur l'Expo Milan avec Mahani Teave.
Il a chanté comme soliste des compositions personnelles avec l'Orchestre symphonique du Chili et un album en collaboration avec la chanteuse Elena Roger.
Il a également composé et interprété la musique de trois documentaires sur l'île de Pâques.
De ses trois albums, le premier, "Haka Ara" (2007), est diffusé pendant des années dans des vols nationaux et internationaux de LAN. Ses disques "ou nei koe Ina" (2008), et «Je suis au ka kona noho nei" (2010) étaient des éditions limitées.
Il travaille actuellement sur son quatrième album, inspiré par les anciens et les enfants.
Cherchant à acquérir plus de ressources pour aider son île, il a suivi des études d’ingénieur en construction. Cela lui a permis de mener à bien la construction de la première école autonome de musique d'Amérique latine et d'Océanie, le projet TOKI O.N.G. dont il est fondateur et directeur.
Sa musique est pour tous ceux qui travaillent pour un monde meilleur avec un cœur suffisamment ouvert pour écouter le message de « nos petits sages »., les enfants ...
-septembre : piano-violoncelle (artistes non encore confirmés)
-octobre : Orgue - piano, Jean Dekyndt , Bernard Soustrot trompette
Né en 1955, Jean Dekyndt ,dans le nord de la France, à Quesnoy-sur-Deûle, il a été élève au Conservatoire à rayonnement régional de Lille puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse. Il reçoit différents prix, dont celui d'orgue et d'écriture, d'harmonie, de fugue, de contrepoint ainsi que le premier prix du concours d'orgue Raymond Lartisien en 1974.
Jean Dekyndt a été directeur des conservatoires de Saint-Étienne, Tours et Paris dans le Xe arrondissement. Il a à cœur de rapprocher son instrument d'autres et transcrit des pièces classiques pour y parvenir.
Il est actuellement le titulaire des orgues de la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier et de celui de la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers.
Discographie :
-Les 5 Concertos BWV 572 à BWV 576, transcription pour trompette et orgue avec Bernard Soustrot , 2000.
-Trompette et orgue, avec Bernard Soustrot : Marc-Antoine Charpentier, Jean-Sébastien Bach, 2002.
-Méditation pour orgue et instruments, transcriptions pour orgue, avec Daniel Matrone, Guy Morançon, Jerome Simonpoli, 2005.
-Trompette et orgue au temps de Jean-Sébastien Bach avec Bernard Soustrot, de Michel Corette, Antonio Vivaldi, Jean-Sébastien Bach , 2008.
La biographie de BERNARD SOUSTROT
Né à Lyon le 3 septembre 1954,il commence la trompette à huit ans avec son Père André qui lui aussi est trompettiste. Son père est directeur de l’école de musique de Rilleux la pape et dirige l’harmonie ou Bernard fait ces premières armes de trompettiste.
Sa mère est soprane et fait une grande carrière dans les opéras en pays francophones.
Son frère Marc a également suivi son père en apprenant la direction d’orchestre.
Bernard SOUSTROT rentre au conservatoire de Lyon à l’âge de 9 ans tout en faisant ses études à l’école puis au collège.
A 13 ans il obtient un premier prix de trompette et de cornet . A 15 ans il passe son brevet et décide de se présenter au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe du grand Maurice ANDRE. Quatre ans plus tard il en sortira avec un premier grand prix à l’unanimité.
Le grand Chef d’orchestre Roumain Sergiu CELIBIDACHE le remarque et lui demande de venir à Stuttgart en Allemagne comme trompette solo de l’orchestre de la radio.
Dès lors une immense carrière en Allemagne s’ouvre devant lui : les grands orchestres le demandent ainsi que les plus grands chefs.
En 1976 Herbert von Karajan lui demande de venir auditionner à la philharmonie de Berlin. Pierre Boulez pour l’ensemble Intercontemporain à Paris.
Il refuse les deux invitations rentre à l’orchestre philharmonique de Radio-France à Paris, quitte celui-ci en 1981 pour se consacrer à une immense carrière de soliste : Grand Ambassadeur de l’école Française de la trompette, celle-ci le conduit aux quatre coins du monde depuis plus de 35 ans.
Ses amis étaient Maurice ANDRE, Jean Pierre RAMPAL, Isaac STERN, Mistislav Rostropovitch, et bien sur toute la génération actuelle avec laquelle il fait toujours le tour du monde, notamment Jean DEKYNDT son fidèle organiste et Directeur du Conservatoire de TOULOUSE.
Grand Prix de l’académie du disque français B Soustrot a enregistré une bonne cinquantaine de disques et CD .
Lauréat de concours internationaux Prague et Genève, il est le Premier prix du premier concours international MAURICE ANDRE. en 1976.
Créateur de grands concours internationaux, ( Narbonne, Guebwiller) professeur au conservatoire , il est Directeur artistique de Grands Festivals, entre autres Le Festival des Abbayes en Midi Pyrénées- Languedoc-Roussillon, Colmar fète le Printemps en Musique, et le Festival de Musique en Mer
En 2015 il crée l’Orchestre de Chambre Occitania dont il est le Directeur Artistique.
Promu Chevalier des arts et lettres en 2011, Bernard Soustrot reste le trompettiste Français le plus emblématique et apparait comme étant le digne continuateur de l’œuvre de Maurice André.
-Décembre : « Porgy & Bess revisited » Trio Nicolas Dautricourt -violon, Pascal Schumacher – vibraphone , Knut Erik Sundquist – contrebasse
Porgy & Bess revisited, c’est la rencontre de 3 mondes: Sundquist le débonnaire, Schumacher le flegmatique et Dautricourt, le chevelu.
Si cette définition porte, certes, des faux airs de western-spaghetti des années 60, elle n’en illustre pas moins le point de départ d’une grande et belle aventure; une aventure humaine autant qu’artistique qui, aux confins du classique et du jazz, entre compositions diverses et extraits originaux, entre musique écrite et improvisation, entre contrôle et lâcher prise, est un hommage à peine déguisé de trois musiciens aux horizons différents, à l’un des sommets insurpassables de l’histoire de la musique.
L’opéra Porgy & Bess, composé par Georges Gershwin en 1935, compte de toute évidence parmi ces joyaux intemporels de l’art musical, dont la question de s’interroger s’ils appartiennent à un monde ou un autre, le classique ou le jazz en l’occurrence, semble déplacée, triviale, presque grossière.
Sur son îlot si singulier, Porgy & Bess est et, à jamais, sera.
Il fallait donc un petit grain de folie à ces trois musiciens pour oser vouloir donner à cette partition toute la fantaisie dont elle regorge déjà... cependant, s’il convenait d’aborder cette démarche avec une grande humilité, il s’agissait également de garder à l’esprit qu’après tout, ne rien perdre de leur grandeur tout en étant manipulés, contorsionnés, défigurés, transfigurés à l’infini, n’est-ce pas là l’apanage des plus grands chefs d’oeuvres?